« Green business », le doute se renforce

Un article publié par le Financial Times (*) fait fort involontairement douter de l’engagement déterminant du monde des affaires dans la réduction des émissions du carbone, qui est pour l’occasion opposé à la proposition du FMI, considérée insoutenable, de la fixation du prix de la tonne carbone à 75 dollars. Des pistes sont certes identifiées afin de modifier les comportements et de mettre le marché de son côté, mais sont-elles vraisemblables ?

Les faux-semblants de la « neutralité carbone »

La révolution écologique était parait-il au cœur du récent Forum de Davos, à croire que l’intervention de Steven Mnuchin, l’ancien cadre de Goldman Sachs nommé secrétaire du Trésor américain, n’a pas été entendue. Écoutons-le : « il est impossible de modéliser les risques [climatiques] des 30 prochaines années avec certitude. Le monde a besoin d’un prix raisonnable de l’énergie au cours des 10 ou 20 prochaines années, sinon nous ne créerons pas d’emplois et nous ne créerons pas de croissance. » Le représentant de la première économie mondiale a douché ceux qui attendent une contribution américaine à cette révolution à … Lire la suite

Déclinaison – Fabliau : le zébu, le mérou, l’hippocampe et la mouette ou « Rien de trop »…

Hervey Déclinaison "Fable-plastique"

… de La Fontaine, fable 11 du livre IX.

« Je ne vois point de créature
Se comporter modérément.
Il est certain tempérament 
Que le maître de la nature
Veut que l’on garde en tout. Le fait-on ? Nullement.
Soit en bien, soit en mal, cela n’arrive guère.
Le blé, riche présent de la blonde Cérès
Trop touffu bien souvent épuise les guérets ;
En superfluités s’épandant d’ordinaire,
Et poussant trop abondamment,
Il ôte à son fruit l’aliment.
L’arbre n’en fait pas moins ; tant le luxe sait plaire!
Pour corriger le blé, Dieu permit aux moutons
De retrancher l’excès
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Petits comptes en pointillés de la transition écologique

Les financiers, qui ne perdent pas le Nord, n’ont plus que le « Green Business »  à la bouche, nous rendant à juste titre suspicieux sur leurs intentions pour en avoir tant vu. Les anglophones parlent à ce sujet de « greenwashing », c’est à dire de mascarade écologique. Vont-ils vraiment nous tirer une grosse épine du pied ou bien profiter d’un label sollicité sans discernement ? Ce nouvel épisode de la finance ressemble un peu trop à une tentative d’en redorer le blason.

Le serpent se mord le bout de la queue

Soucieuse de ne pas se froisser les ailes, Christine Lagarde se réfugie derrière une formule pour initiés en réclamant une « policy mix ». Par-là, les économistes entendent la combinaison coordonnée de la politique monétaire et budgétaire, supposant l’adoption d’un plan de relance. La même sempiternelle question est à nouveau posée, le déblocage du resserrement budgétaire qui le permettra est-il dans les tuyaux  ?